07 janvier 07
Au cours d’un match intense et plaisant, les Verts, qui avaient pourtant réussi une entame prometteuse, ont plié en milieu de première mi-temps. Ils se sont donnés les moyens de réagir, ont réduit logiquement le score grâce à Heinz après la pause mais cela n’a pas suffit. Le parcours en Coupe de France est terminé.
C’était reparti. Quinze jours après leur dernier match de l’année 2006, cinq jours après la reprise de l’entraînement rythmée par un stage de préparation à Sainte-Maxime, les Verts retrouvaient la compétition par la Coupe de France. Clin d’œil du tirage au sort, l’ASSE croisait à nouveau la route de son premier adversaire en championnat, Sochaux. Avec un fort sentiment de revanche après le faux-pas initial du 5 août dernier (1-2).
Affiche de gala de ces 32e de finale, ce premier rendez-vous de l’année était un grand choc sportif entre l’actuel 3e et 4e du championnat. Privé de Zoumana Camara, Lamine Diatta, Yohan Hautcoeur et Pascal Feindouno, l’ASSE alignait une défense inédite avec la titularisation du jeune Dabo et le quatuor offensif Dernis-Bilos-Ilan-Piquionne.
Les premières pensées de la soirée étaient destinées à Zoumana Camara et Alain Perrin qui avaient eu la vive douleur de perdre leur père quelques jours plus tôt. Le Chaudron s’est tu pendant soixante secondes. L’hommage des kops s’était mêlé à celui de Julien Sablé et ses coéquipiers qui portaient un brassard noir autour du bras pour honorer le père de leur ami.
Une entame stéphanoise prometteuse
D’entrée, les Verts, en combinant vite et bien vers l’avant, posaient leurs empreintes sur le jeu. Le meilleur moyen de mettre la pression sur la défense sochalienne. Un centre millimétré de Sablé démarqua Bilos dont le puissant coup de tête passa de peu à coté (4e). Entre deux équipes enclines à l’offensive, la partie démarra sur des bases élevées et prometteuses. Un joli mouvement Sablé – Ilan fut terminé par une frappe trop aérienne de Dernis (12e). Sochaux n’avait pas l’intention de subir. Une frappe de Dosic fut contrée in extremis (15e). L’ASSE répliqua par un coup excentré de Sablé que Richert claqua devant Piquionne. Ilan avait des fourmis dans les jambes. Ses percussions donnaient des sueurs froides à la défense doubiste.
Doublé de Sochaux en deux minutes
Pourtant, contre la physionomie des vingt premières minutes, ce fut Sochaux qui fit plier la défense stéphanoise. Deux centres d’Isabey firent la différence. Sur le premier, Quercia tacla le ballon au fond des filets (21e). Deux minutes plus tard, le centreur sochalien déposa le ballon sur la tête d’Alvaro Santos. Après avoir heurté le montant droit de Janot, le ballon franchit la ligne (23e).
La belle réaction stéphanoise
Menés sévèrement 2-0, les Stéphanois n’avaient plus le choix et devaient redoubler d’efforts et d’intentions offensives. Un débordement autoritaire de Piquionne sonna la révolte. Un premier coup de tête de Bilos n’attrapa pas le cadre. Le second était cadré mais Richert fut à la parade (30e). Clairement, les Verts avaient le monopole du danger même si Sochaux procédait par attaques rapides et souvent dangereuses. Un coup franc direct de Dernis obligea Richert à se détendre de tout son long (41e). L’ASSE avait encore des munitions. Un missile de Hognon fut encore détourné par Richert (45e).
Au retour des vestiaires, les Stéphanois repartaient fort. En bonne position de tir, Bilos enchaîna un crochet et une frappe détournée de peu au-dessus (46e). Ilan accéléra encore mais ne parvint pas à redresser sa reprise (52e). L’ASSE continuait de percuter. En face, Sochaux attaquait par à coups. Un centre-tir de Quercia fut bien bloqué par Janot (49e) puis Le Tallec manqua la cible.
La patte gauche de Heinz
A l’heure de jeu, Hasek renouvela ses batteries offensives avec les entrées de Heinz et Gomis. L’intensité avait logiquement baissé d’un cran. Entré également en jeu, Guarin fit admirer sa force de frappe mais son bolide fut détourné du bout des gants par Richert (79e). Les Verts insistaient. Ils avaient raison. Après une belle déviation de la tête de Gomis, Heinz crocheta son défenseur avant d’exécuter une frappe imparable du gauche (82e).
La partie était relancée. La température du Chaudron grimpa encore. Gomis sauta plus haut que tout le monde mais sa tête passa à quelques centimètres du montant extérieur de Richert. Jusqu’au bout, l’ASSE poussait. Sochaux souffrait et multipliait les fautes. Heinz était dans tous les bons coups mais Richert fut vigilant (88e). Dans le temps additionnel, Janot monta aux avant-postes. Dans la foulée, sur contre-attaque, Le Tallec mit fin aux espoirs stéphnois. Au coup de sifflet final, l’ASSE pouvait nourrir des regrets. Elle n’avait encore pas réussi à conjurer le mauvais sort avec une compétition qui ne lui sourit plus depuis plusieurs années.
A Saint-Étienne, Stade Geoffroy-Guichard, 17063 spectateurs
Arbitre : M. Bré
Score à la mi-temps : 0-2
Buts : Heinz (82e) pour l’ASSE, Quercia (21e), Santos (23e), Le Tallec (92e) pour Sochaux
Avertissements : Hognon (50e), Perquis (68e) pour l’ASSE, Ziani (16e), Le Tallec (85e), Leroy (86e) pour Sochaux
ASSE : Janot, Dabo, Hognon, Perquis, Ilunga, Sablé (cap), Landrin, Dernis, Bilos (puis Guarin 71e), Ilan (puis Heinz 61e), Piquionne (puis Gomis 66e) . Entr. Hasek
Sochaux : Richert, Pichot, Tosic, Isabey (puis Le Tallec 32e), N’Daw, Potillon, Pitau (cap), Ziani, Sene, Alvaro Santos (puis Mezague 71e), Quercia (puis Leroy 62e). Entr. Perrin