sochaux - strasbourg : 1 - 1

Les Sochaliens pouvaient fêter leur maintien en L1 à l'occasion de la réception de Strasbourg. Les Alsaciens, à l'inverse, jouaient leur dernière carte pour espérer rester parmi l'élite.

Strasbourg mène aux points

Le FCSM débutait la rencontre sur un faux rythme. Jouant assez bas, les locaux avaient du mal à se créer de franches occasions. La première partie de la première mi-temps voyait même les Strasbourgeois maîtriser le ballon. Pascal Johansen trouvait ainsi le montant gauche de Teddy Richert sur une frappe enroulée à l'entrée de la surface. Cette énorme occasion avait pour mérite de relancer les Jaune et Bleu. Les hommes de Bijotat reprenaient dès lors le contrôle du jeu, mais pas au point d'être dangereux. En fin de période, c'est même le RC Strasbourg qui se créait une deuxième opportunité lorsque la frappe d'Alexander Farnerud était déviée en corner par Richert.

Pontus Farnerud répond à Ilan

La seconde période voyait Strasbourg à nouveau être l'équipe la plus présente. Le FCSM était dominé, mais lançait des contres tranchants auxquels il ne manquait qu'une bonne dernière passe pour être concrétisés. Ce qui arrivait après l'heure de jeu. Cassard se chargeait alors, comme Richert auparavant, de stopper deux tentatives signées Dagano et Weldon. Sochaux était en embuscade, aspirait les Alsaciens et Ilan fusillait victorieusement la cage visiteuse à dix minutes du terme de la partie. Les Alsaciens ne se résignaient pas à mourir et Pontus Farnerud, à deux minutes du terme du temps réglementaire, égalisait d'une frappe plein axe qui trompait Richert. La fête pour le maintien était à décommander...



Dominique Bijotat :
"Si on regarde l’ensemble du match, le nul est mérité pour Strasbourg même si l’égalisation arrive en fin de rencontre. Nous nous sommes faits bousculés en première période, nous étions crispés. Ce match ressemble un peu à l’ensemble de notre saison. En deuxième mi-temps c’était mieux mais nous avons eu du mal à retrouver un jeu simple et en mouvement."

Michaël Isabey :
"On a connu une première période crispée pendant laquelle nous avons manqué de mouvement. On sort heureux de cette première partie du match. En seconde période, nous avons retrouvé notre jeu et nous nous sommes créé des occasions jusqu’au but. Malheureusement ils marquent sur une frappe heureuse en fin de match. Tant que le maintien n’est pas assuré on se battra jusqu’au bout. On avait à cœur de faire aussi bien qu’à Rennes mais nous manquons encore d’expérience et de maturité."

Ilan :
"Le résultat de ce match va retarder notre maintien. Dans un match de foot, il faut être attentif jusqu’au bout. C’est une erreur de jeunesse. Il faut passer par là pour acquérir une certaine expérience. Cette saison nous avons connu des hauts et des bas, nous devons être plus constants. On donnera tout tant que nous ne sommes pas sauvés."

Teddy Richert :
"Sur le but strasbourgeois, je suis masqué et la trajectoire du ballon est flottante. J’ai fait le mauvais choix, j’aurai du mettre les points. Strasbourg mérite le point du match nul sur sa première mi-temps mais en seconde nous avons eu beaucoup d’occasions pour faire la différence. C’est dommage de faire match nul, ça a gâché la fête. En première mi-temps, nous n’avons pas évolué vers l’avant. Il y a eu trop de déchet technique, pas assez de pressing. Nous avons manqué d’agressivité."

Jacky Duguépéroux :
"Un point ne me satisfait pas. Le maintien est mission impossible avec la victoire de Troyes. Ce n’est pas ce soir que nous devons avoir des regrets. Concernant le match de ce soir, mon équipe a montré une âme, de l’envie. Le contenu du match était intéressant. C’était un bon match entre deux équipes mal classées même si Sochaux ne mérite pas sa place au classement."

Il fallait une victoire en terre sochalienne au Racing, ce samedi soir, pour entretenir le mince espoir de maintien. Avec le succès de Troyes sur Ajaccio, lors de cette 35e journée de L1, le nul rapporté de Bonal est donc insuffisant.
Même si mathématiquement l'affaire est encore jouable, l'espoir, dans le camp alsacien, est proche du néant. On parle de descente en Ligue 2, maintenant.

Les mots reflètent le sentiment général. Il y a d'abord ceux de Jacky Duguépéroux, l'entraîneur: « Maintenant, je crois que le problème est réglé. C'est dommage. Il faudra bien analyser les raisons de cet échec. »
Il y a ceux, ensuite, de Philippe Ginestet, Président du Racing. « C'est une grande déception pour l'ensemble du club et pour les supporters. Je crois que les carottes sont cuites. Désormais, il va falloir reconstruire. La place du Racing Club de Strasbourg est en Ligue 1, ce sera l'objectif numéro 1 du club la saison prochaine. Même si remonter directement n'est jamais une chose facile. »

Occasions ratées...

Voilà, le terme Ligue 2 n'est pas explicitement employé, comme on éviterait de citer un ennemi, mais c'est de ça dont il est question. Avec sept points de retard sur le premier non-relégable à trois journées de la fin, le RCS semble bel et bien devoir se résoudre à voir son avenir proche en L2. Mathématiquement, l'affaire n'est pas encore réglée mais c'est tout comme.
« Vivre une descente est quelque chose de rageant, dit même Amara Diané. Nous avons loupé plusieurs occasions tout au long de la saison. Il y a des saisons comme ça... » Celle du Racing aura été une longue succession d'occasions ratées, effectivement, combinée à une incroyable malchance avec ces blessures à répétition.

Terminer dignement

A l'image de leur parcours hexagonal, les Strasbourgeois auront bien joué lors de ce match à Sochaux. Ils auront réalisé une première mi-temps très intéressante, ponctuée par quelques franches occasions (Johansen sur le poteau, 15e; arrêts de Richert sur des tentatives d'A. Farnerud et Nemeth). Mais leur manque d'efficacité offensive aura permis à leurs adversaires de reprendre confiance et d'ouvrir même la marque (Ilan, 80e). Une frappe puissante de Pontus Farnerud leur donnera un point pas immérité (88e).
Il reste donc trois matches au Racing avant la fermeture de la saison. Dans quinze jours, il reçoit Nancy, pour le dernier bal à la Meinau, avant de se déplacer à Marseille et Auxerre. « Maintenant, il y a une saison à bien terminer », disait Duguépéroux dans les couloirs de Bonal. La tâche du groupe strasbourgeois sera, en effet, de terminer dignement ce championnat